Les AOC Coteaux-du-Loir et Jasnières proposaient, avec l’ensemble des producteurs de ces appellations, un salon en plein air dans le parc de l’Abbaye Royale de l’Épau, située à Yvré-l’Évêque dans la Sarthe. Retour sur cinq domaines dégustés ce dimanche. Les vins sont décrits dans l’ordre de la dégustation.
Amandine et Xavier Fresneau, Domaine de Cézin, 72 340 Marçon
AOC Jasnières, « Origine » 2019.
Le nez révèle des arômes de fruits du verger et d’agrumes. Notes de verveine en rétro-olfaction. Un Jasnières qui file droit, où, en bouche, l’acidité dialogue avec le fruité. Finale associant fruits secs et notes végétales.
AOC Coteaux-du-Loir, « Génération IV » 2019.
Voici le 100 % Pineau d’Aunis du domaine. Nez légèrement boisé, trame tannique discrète. En bouche, les notes épicées réveillent l’aromatique de fruits rouges bien mûrs. Finale acidulée sur les fruits des bois confits.
AOC Coteaux-du-Loir blanc, « Délicatesse » 2018.
Chenin demi-sec, autour de 30 g/l de sucres résiduels. Notes de poire et de coing surmûri. Finale sur le miel d’acacia. La douceur ne prend jamais le dessus. Bienvenue en 2018, l’acidité rafraîchit la bouche et apporte de l’équilibre.
Adrien Jardin et Julien Peltier, Les Maisons Rouges, Ruillé-sur-Loir, 72 340 Loir-en-Vallée
AOC Jasnières, « Sur le nez » 2018.
D’abord opulent, le vin gagne ensuite en délicatesse. Notes de pomme blette, de citron confit. En bouche, le Chenin semble infusé tout en restant plein. Finale légèrement amylique et bien équilibrée, entre rondeur et minéralité.
VDF, « Solice » 2017.
Un Pineau d’Aunis pur, ciselé, doté d’une belle acidité. Notes d’agrumes (pamplemousse), de baie Timur et de groseille. En bouche, vin au profil aérien. Finale salivante et acidulée. Vin énergique, aux fonctions apéritives.
AOC Coteaux-du-Loir rouge, « Alizari » 2018.
Vieilles vignes de Pineau d’Aunis sur argiles à silex. Un 100 % Aunis à la robe rouge sombre. Notes de fruits des bois, de pruneaux. Assez riche, belle matière en bouche. Finale douce, sur le thé noir.
Famille Gigou, Domaine Gigou, 72 340 La Chartre-sur-le-Loir
AOC Coteaux-du-Loir blanc, 2017.
Cuvée élevée dans des fûts de châtaignier de 600 l, comme c’était souvent le cas en vallée du Loir. Un Chenin vif, droit, sur le fruit. Nez assez expressif sur les fruits exotiques, notamment la passion. Finale acidulée sur la pomme.
AOC Jasnières, « Clos Saint-Jacques » 2017.
Jasnières issus de vieilles vignes de Chenin plantées sur le lieu-dit « Clos-Saint-Jacques » à Lhomme. Vin équilibré, encore réservé, ce qui est caractéristique du millésime, la finale se prolonge sur la poire et l’amande, avec quelques amers nobles.
VDF, « La Bulle Sarthoise » 2009.
Un 100 % Pineau d’Aunis en méthode traditionnelle sans fermentation malo-lactique. Gourmand, effervescence discrète, le temps a permis de développer un fruité qui sort des sentiers battus. Notes de baies (myrtille, cassis) et de griotte confite.
Sébastien Cornille, Domaine de la Roche Bleue, 72 340 Marçon
AOC Jasnières, « Le Clos des Molières » 2017.
Le lieu-dit « Le Clos des Molières » à Lhomme épouse le coteau sur la rive droite du Loir. Il repose sur une assise Turonienne (le fameux tuffeau) qui, en se décarbonatant donne les argiles à silex. Chenin assez sévère voire austère. Nez complexe d’aubépine, de badiane, d’agrumes. Bouche délicate, minérale, sapide. Voici un Jasnières taillé pour la garde !
AOC Jasnières, « Le Clos des Molières » 2018.
Même terroir que le précédent, sur un millésime plus solaire. Nez plus expressif et volume en bouche plus généreux que sur le 2017. D’approche plus immédiate, il complète les caractéristiques du précédent : notes de coing, de poire, de tilleul.
AOC Coteaux-du-Loir rouge, « La Guinguette » 2019.
Bel assemblage de 65 % Pineau d’Aunis élevé en fût, 30 % de Gamay et 5 % de Cabernet franc. On retrouve le croquant du Gamay, la structure du Cabernet et la trame finement épicée de l’Aunis. Très fruité (framboise, cassis) et désaltérant.
Maude Cochonneau, Le Cochon Zébré, 72 340 Marçon
VDF, « Le Blanc » 2019.
Assemblage de jeunes vignes (7 ans) et de vieilles vignes, élevage cuve. Chenin planté sur plateau (limons et perrons) et en pente (argile principalement). Aromatique marquée par la poire, la pêche blanche, notes florales, texture assez veloutée, acidité fondue.
VDF, « Le Rouge » 2019.
Après le Chenin, voici les cépages noirs plantés sur ce jeune domaine d’1,5 ha. Assemblage 50 % Pineau d’Aunis, Gamay (dont des teinturiers) et Cabernet franc. Un rouge charnu, discrètement épicé, fruité et très suave en bouche.