Année au combien particulière, 2020 ne nous empêchera pas d’ouvrir quelques bons flacons pour les repas des fêtes de décembre. Voici une sélection où on se fait plaisir, pour oublier quelques instants les turpitudes contemporaines ! Ces propositions accompagneront vos repas de fin d’année, de l’apéritif au dessert.
Que la fête commence ! Les bulles sont parfaites pour leurs fonctions apéritives mais pas seulement. Elles donnent de l’énergie pour toute la durée des repas.
Arthur, Pierre et Sophie Larmandier, Champagne Larmandier-Bernier, 51 130 Vertus.
AOC Champagne, « Latitude ». Biodynamie.
100 % Chardonnay, extra brut (dosage à 4g/l), blanc de blancs. Sur la rondeur, les bulles sont crémeuses et possèdent suffisamment de tonus pour convenir à un apéritif accompagné de petits fours à pâte feuilletée. Et il est possible de réaliser un accord sur la vivacité avec des coquilles de Saint-Jacques poêlées.
Anne-Cécile Jadaud et Tanguy Perrault, Domaine Perrault-Jadaud, 37 210 Chançay.
AOC Vouvray, « Chenin de traverse » 2015. Bio.
Pétillant naturel issu de vignes ayant 50 ans en moyenne. 36 mois de lattes après sa prise de mousse. C’est un effervescent tonique, un Chenin ciselé aux notes d’agrumes et un soupçon vineux, parfait à l’apéritif. De nombreuses pistes d’accords sont envisageables dont les huîtres ou des langoustines.
Après les bulles suivent les blancs. Ce sont des vins qui ont une large amplitude d’accords, des entrées aux fromages, de la terre à la mer. En voici deux au profil très différent.
Claude, Emmanuel et Lydia Bourguignon, Domaine Laroque d’Antan, 46 090 Bellefont-la-Rauze.
IGP Côtes du Lot, « Néphèle » 2017. Bio.
Assemblage unique de Sauvignon, Sauvignon gris, Mauzac rose, Mauzac vert et Verdanelle. Un vin harmonieux et singulier, rond et doté d’une solide colonne vertébrale. Longue finale salivante. À la fois minéral et expressif comme les blancs sudistes, il donnera la réplique à des ris de veau ou du homard froid.
Emilie Gérard, Domaine du Pont-de-Breux, 39 110 Marnoz.
AOC Côtes-du-Jura, « Savagnin » 2015. Bio.
Savagnin élevé sous voile pendant 18 mois. Epicé et fruité, les arômes oxydatifs ne dominent jamais la minéralité du vin. Le « typé » tout en finesse de ce Savagnin conviendrait à une poularde à la crème et aux écrevisses ou des pâtes pressées cuites bien affinées, tel un Comté de 36 mois.
Et voici deux rouges racés, l’un occitan l’autre catalan. Ces cuvées réconfortent puisqu’elles accompagnent des plats généreux. Ici pas de tannins trop astringents mais de la densité, du gourmand et de la finesse.
Catherine Maisonneuve, Matthieu Cosse, 46 700 Lacapelle-Cabanac.
AOC Cahors, « Les Laquets », 2014. Bio.
100 % Auxerrois (Cot ou Malbec pour les Bordelais). Vin puissant et concentré, les tannins sont remarquablement fondus. Quelques notes d’évolution, comme le sous-bois, marquent la cuvée. Fruité très mûr, finale délicate réglissée, sur les bois exotiques. Pour mettre en relief un lièvre à la royale ou une oie farcie aux cèpes.
Celler Vega Aixalà, Vilanova de Prades (Tarragona, Catalogne).
DO Conca de Barberà, « Carinyena » 2015. Bio.
Vin souple, suave, notes de confiture de fruits rouges, grande longueur en bouche. Un 100 % Carignan doté d’un volume impressionnant aux tannins nullement agressifs. Pour adoucir la force d’un gibier comme le chevreuil sauce grand veneur ou concentrer les arômes d’une dinde aux marrons.
Pour les vins avec sucres résiduels, direction les Pyrénées Atlantiques. Deux options, l’une basque, l’autre béarnaise. Ces deux vins sont destinés aux fromages ou à la fin du repas.
Jean-Bernard Larrieu, Clos Lapeyre, 64 110 Jurançon.
AOC Jurançon, « La Magendia » 2016. Bio.
Cuvée issue exclusivement du Petit Manseng. Affichant 92 g/l de sucres résiduels, ce moelleux possède une fraîcheur surprenante. L’aromatique est campée sur la mangue rôtie, finale sur la noisette, le safran. Vin taillé pour une fourme de Montbrison ou un Ossau-Iraty au lait cru. Les desserts lui siéent bien, comme la bûche à l’ananas.
Bixintxo et Pascale Aphaule, Domaine Bordatto, 64 220 Jaxu.
« Joko », 2017. Bio.
Vin doux naturel issu du Tannat, et muté à l’eau de vie de sagarno (cidre basque plus proche du vin de pomme). « Joko », qui signifie « jeu » en basque, associe les deux productions du domaine : les pommes à cidre et les vignes. Peut accompagner une forêt noire, une poire Belle-Hélène ou encore un gâteau aux noix.